La périostite la plus fréquente est la périostite tibiale, on la rencontre chez le coureur à pied, mais aussi en sports collectifs ou encore dans le tennis. La reprise du sport en septembre, le changement de chaussage ou de terrain sont des moments privilégiés pour découvrir ce qu’est une périoste tibiale.
Les muscles ne s’insèrent pas directement sur un os, mais sur une membrane appelé le périoste. Il subit donc toutes les tensions et tractions amenées par la contraction musculaire. Il en est ainsi pour les muscles extrinsèques du pied, dont l’origine de ces muscles sont sur le segment jambier (tibia et péroné reliés entre eux par une membrane appelé septum).
Les muscles engagés dans la périostite sont les muscles jambiers, l’antérieur ou le postérieur, l’un ou l’autre. La « périost-ite »…? C’est l’inflammation de cette membrane.
Au début la douleur n’est présente qu’en courant, d’abord, seulement pendant l’échauffement mais se calme « en chauffant »… puis à un stade plus avancé, pendant l’entraînement, avec des changements de rythme (comme le fractionné)… puis si on imagine que « cela finira bien par partir », la douleur est présente à la simple marche voire même au repos avec un point d’orgue matinal.
La douleur se retrouve à la palpation sur la face antérieure de la jambe (versant interne) sur le 1/3 inférieur. La zone peut s’étendre sur plusieurs centimètres.
QUE FAIRE …?
« Normalement », on doit se reposer face à une inflammation car une tendinite quelqu’elle soit est issue d’une sur-sollicitation mécanique. Des facteurs métaboliques ou systémiques peuvent faciliter, mais le repos de la structure musculo-squelettique sera incontournable.
Ceci dit, le repos relatif oui mais le repos complet pas vraiment… Si on ne fait plus rien, on se déconditionne musculairement ! Quand un sportif est blessé, il faut faire du transfert … Le coureur fera du vélo, le cycliste de la natation, etc…
Le froid, l’absorption du choc vibratoire peuvent atténuer les symptômes mais la consultation chez un médecin (généraliste ou du sport) deviendra incontournable ! La prescription médicale pourrait comporter :
- anti-inflammatoire
- kinésithérapie (ondes de chocs, massages transverses, physiothérapie, cryothérapie … etc)
- semelles orthopédiques (ou orthèses plantaires)
- modifier le chaussage, le terrain, la foulée ?
- gérer stress et fatigue
« Pourquoi les semelles ? : car pour soigner une périostite il faut en soigner la cause, point final. »
C’est sur cette conclusion que cet article se termine… sur l’ensemble des possibilités offertes par la podologie pour tenter de modifier passivement les facteurs mécaniques qui prédisposent la périostite tibiale (endorotation, pronation, etc )…