Choisir ses chaussures de running

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LES BASES…

Une chaussure doit (ou devrait) se choisir en fonction :

  • de sa pointure plus un espace suffisant pour laisser le pied gonflé dedans et / ou légèrement bouger à l’intérieur … Méfiez vous des pointures variables car les fabricants ont leurs propres gabarits, et votre 41 ne correspondra peut être pas au leur !!! D’autant que pour une même série d’un fabriquant, d’une génération à l’autre, la pointure du gabarit peut varier !!!
  • de la nature du sol : sous bois, bitume, chemins
  • du poids du sportif : chaussures adaptées aux débutants, adaptées au surpoids du début ?
  • de la distance à parcourir et choix de courses (trail, footing, longue distance, etc)
  • de la forme et fonctionnement du pied : pronateur, universel, etc MAIS aussi pieds larges, menus, etc…
  • des capacités athlétiques  et type de foulée : attaquer par le talon ou par l’avant pied
  • des conseils d’un spécialiste de la chaussure ou de la course (mais n’attendez pas de nous que nous vous répondions à la question : « c’est quoi la meilleure ? » car la réponse sera invariablement la même : « J’en sais rien, mais pour vous, je vous propose d’essayer ça ou ça » !

Une chaussure ne se choisit pas à cause de :

  • … sa couleur ou de son look
  • … les avoir vues sur le copain ou la copine qui coure plus vite ou plus longtemps que vous
  • … la dernière publicité vue
  • des derniers conseils du blogueur de « running.truc » dont le discours sera (peut être) biaisé par les sous touchés pour cette publicité…

Pour bien faire, une chaussure de coureur servira pour courir ! PAS pour tenir debout, donc quand on les passe au pied pour la première fois … : BOUGEZ dans le magasin !! Un vendeur avisé vous le proposerait de toute manière !

ATTENTION : Eviter le « nomadisme » … Lors du renouvellement de votre équipement … si vous étiez tranquilles et confortables avec telle marque, telle série, POURQUOI CHANGER ? Ceci dit, lors de certains changements de générations,  nous avons eu (récemment) des (mauvaises) surprises car des modifications de surface ne produisent rien, mais, on a aussi des modifications de structures qui déstabilisent la foulée et le coureur voir qui occasionne des blessures

LE CHAUSSAGE « HABITUEL » ET LA VOLONTÉ INDUSTRIELLE

L’ensemble des chaussures destinées à la course à pied sont fabriquées dans le but de plaire au consommateur ce qui biaisera forcément le discours de l’industrie de la chaussure de sport. Sous le couvert d’innovation, l’industrie de la chaussure a tenté de diminuer le risque de blessure (!?)… ne serait-ce pas, finalement, une bonne stratégie pour vendre plus cher des objets qui n’ont qu’une utilité limité (pour ne pas dire autre chose), surtout si le conseil de vente fait défaut.

La majorité des chaussures modernes (approximativement 90% du marché) se ressemblent, puisqu’elles proviennent du même historique (absorption marquée, talon surélevé, rigidité de la semelle au médio-pied, contrefort arrière rigide, …). L’idée fondatrice de la vente assurée est le confort immédiat ressenti lors de l’essayage, mélange savant entre moelleux et maintien ! Les consommateurs sont (trop) fortement influencés par le marketing de la chaussure ainsi que le « LOOK » de l’objet et suivent les recommandations des détaillants qui perpétuent le paradoxe des technologies qui s’usent toujours trop vite (pour le plus grand plaisir de l’industrie), au point d’aboutir sur de la TECHNOPATHIE.

Nous vous livrons le conseil de fin dès maintenant  : « prenez conseils auprès des vrais spécialistes (professionnels de santé du sport, vendeurs spécialisés et souvent coureurs eux même) afin de prendre ce que vous avez réellement besoin ! »

Bien des consultation en cabinet de podologie (sans oublier les consultation de médecine sportive ou kiné ou ostéo) sont en lien direct avec le chaussage. les principales sources de « technopathies » :

  • structure de maintien(arrière pied, renforts en tout genre): une fois usée le maintien est donc moins assuré, ce qui oblige le pied à retravailler alors qu’il ne le faisait plus puisque gainé par le chaussage. On vous rappelle ici le brillant échec commercial d’addidas avec le système anti-torsion…
  • amorti(semelle de propreté ou intrusion de gel) : « point trop n’en faut, peu assez en suffi »… En effet, les points d’appuis seront plus marqués et surtout s’ils sont mauvais au départ, par une compression trop élective engendré par un mauvais fonctionnement biomécanique. Par ailleurs, l’amorti est souvent « lourd » dans la chaussure. Si vous n’avez pas besoin d’amorti, inutile d’alourdir le chaussage surtout pour les coureurs longue distance.
  • le poids de la chaussure: une flopée d’ajouts sur la chaussure (sorbothane, nonne etc) surtout si vous en avez peu ou pas besoin, augmentera le poids de la chaussure qu’il faudra soulever et projeter en avant pour courir …

Données biomécaniques : Distance d’une foulée en m à 7km/h est d’environ 1 m jusqu’à 2,2 m à 25 km/h. Donc le calcul est simple avec 10 km à parcourir à 7 – 8 km/h, donnera environ 5000 impacts et propulsions droites ( la même chose à gauche évidemment)… aussi si on ajoute 30 g (poids arbitrairement choisi) demandera un effort de 150 kg supplémentaires ! Ceci conduit à une inévitable dépense en oxygène ce qui impactera forcément les capacités globales.

« PRONATEUR, UNIVERSEL OU SUPINATEUR ? »

Voila la question que le coureur se pose surtout s’il est débutant, devant un rayon de chaussures …!

Un pied pronateur propose un excès de travail sur la partie interne de la chaussure par le pied affaissé en dedans (comme ci dessus la baskette ayant tendance à « s’affaisser » en interne. Le pied supinateur sera l’inverse proposant une déformation à l’extérieur.

La chaussure universelle sera la voie du milieu … ni  en dehors, ni en dedans. Ce qui sera néanmoins difficile d’assimiler, c’est qu’un pied « normal » fera tout de même de la pronation … En effet, la pronation est obligatoire pour propulser la foulée par le gros orteil (hallux). Par ailleurs, cette pronation s’exprime aussi de façon physiologique lors de la réception par le talon (pour les coureurs qui courent en se réceptionnant par le talon, sans doute même obligés d’attaquer la foulée par le talon à cause d’une chaussure surélevée). Lors de cet évènement, si spécifique de la foulée, la réception avec une pronation secondaire permettra d’absorber la chute du poids du corps et son accélération lors de l’impact au sol.

Donc, limiter cette pronation quand on n’en a pas besoin est contre productif !!

Pour choisir le mieux est de regarder ces propres chaussures de ville … ou de se faire conseiller par un vendeur spécialiste qui aura le plaisir de faire ce travail d’observation pour vous …

LE MINIMALISME

« Courir au plus près du sol avec un talon le moins élevé possible…  »

Pourquoi pas ?… Nous n’avons pas d’avis particuliers, chacun peut trouver son confort. Il est vrai qu’une chaussure dite traditionnelle avec un « DROP » (hauteur du talon) élevé, à savoir plus de 12 mm, va changer la biomécanique naturelle ! Il n’y a qu’à faire le test, en effet, tout coureur qui essaie pieds nus, va attaquer le sol par l’avant pied, sur la tranche externe du pied. Le fait de surélever le talon va changer cette donne en proposant le talon comme première surface de contact. Ceci modifiera la séquence d’activation musculaire, à savoir que la biomécanique et l’activité musculaire s’adaptera… Voila pourquoi, est arrivé le minimalisme, puisque courir pieds nus est quand même une source de problèmes, il a été conçu une chaussure proche des sensations du sol.

  • Une simple réflexion: si vous êtes habitués à courir avec une chaussure traditionnelle et que vos chaussures de ville sont surélevées également, vous aurez quelques difficultés à vous accoutumer aux chaussures minimalistes… En tout cas, il vous faudra de la cohérence, voir du bon sens, car vous commettriez une erreur en allant et venant entre les chaussures (une pour l’entrainement, une pour la compet’ … par exemple).
  • une 2e simple réflexion: la durée de vie d’une chaussure minimaliste est plus courte qu’une chaussure traditionnelle !! « attention au cout tout de même… »
  • une petite dernière: PRENEZ CONSEILS (podologue, vendeurs spécialisés, autres coureurs chevronnés)

 En espérant vous avoir aidé !?…

Offrez vous le conseil d’une vendeur spécialiste, puisque il pratique peut être depuis plus longtemps que vous… !

La périostite????

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La périostite la plus fréquente est la périostite tibiale, on la rencontre chez le coureur à pied, mais aussi en sports collectifs ou encore dans le tennis. La reprise du sport en septembre, le changement de chaussage ou de terrain sont des moments privilégiés pour découvrir ce qu’est une périoste tibiale.

Les muscles ne s’insèrent pas directement sur un os, mais sur une membrane appelé le périoste. Il subit donc toutes les tensions et tractions amenées par la contraction musculaire. Il en est ainsi pour les muscles extrinsèques du pied, dont l’origine de ces muscles sont sur le segment jambier (tibia et péroné reliés entre eux par une membrane appelé septum).

Les muscles engagés dans la périostite sont les muscles jambiers, l’antérieur ou le postérieur, l’un ou l’autre. La « périost-ite »…? C’est l’inflammation de cette membrane.

Au début la douleur n’est présente qu’en courant, d’abord, seulement pendant l’échauffement mais se calme « en chauffant »… puis à un stade plus avancé, pendant l’entraînement, avec des changements de rythme (comme le fractionné)… puis si on imagine que « cela finira bien par partir », la douleur est présente à la simple marche voire même au repos avec un point d’orgue matinal.

La douleur se retrouve à la palpation sur la face antérieure de la jambe (versant interne) sur le 1/3 inférieur. La zone peut s’étendre sur plusieurs centimètres.

QUE FAIRE …?

« Normalement », on doit se reposer face à une inflammation car une tendinite quelqu’elle soit est issue d’une sur-sollicitation mécanique. Des facteurs métaboliques ou systémiques peuvent faciliter, mais le repos de la structure musculo-squelettique sera incontournable.

Ceci dit, le repos relatif oui mais le repos complet pas vraiment… Si on ne fait plus rien, on se déconditionne musculairement ! Quand un sportif est blessé, il faut faire du transfert … Le coureur fera du vélo, le cycliste de la natation, etc…

Le froid, l’absorption du choc vibratoire peuvent atténuer les symptômes mais la consultation chez un médecin (généraliste ou du sport) deviendra incontournable ! La prescription médicale pourrait comporter :

  • anti-inflammatoire
  • kinésithérapie (ondes de chocs, massages transverses, physiothérapie, cryothérapie … etc)
  • semelles orthopédiques (ou orthèses plantaires)
  • modifier le chaussage, le terrain, la foulée ?
  • gérer stress et fatigue

« Pourquoi les semelles ? : car pour soigner une périostite il faut en soigner la cause, point final. »

C’est sur cette conclusion que cet article se termine… sur l’ensemble des possibilités offertes par la podologie pour tenter de modifier passivement les facteurs mécaniques qui prédisposent la périostite tibiale (endorotation, pronation, etc )…

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